Et pendant ce temps, la populasse oublie l'essentiel. Abrutie, lobotomisée, elle accepte tout ce que les dirigeants de notre société lui fout dans la gueule. On ne dit plus rien, on ne se révolte plus, on se terre chez soi pour se regarder le nombril et se voiler la face.
On nous dit que tout le monde doit avoir accès à la culture, et on augmente le prix d'une place de cinéma : 10 euros plein tarif, 8,50 si vous êtes étudiant ou chômeur. Maintenant, vu la gueule de mon compte en banque, il faut que je choisisse entre aller mater un bon film ou m'acheter à manger pour la journée. Tu parles d'un accès à la culture !
On nous fait passer des lois pour travailler jusqu'à 62 ans et au delà, pendant qu'une majorité croissante de jeunes ne trouvent pas de boulot faute de places disponibles et que le chômage des seniors "moins dynamiques" est une réalité.
On nous diminue petit à petit les aides de l'Etat, les salaires, les subventions, on nous explique que désormais on touchera 1200 euros au lieu de 1500 et que les alloc' sautent parce que le gouvernement est endetté, pendant que ministres, députés et sénateurs empochent entre 6000 et 12000 euros par mois, non-imposables bien entendu, et ça augmente chaque trimestre, un peu plus.
Et tout le monde le sait, et personne ne fait rien. Pourquoi? Plus c'est injuste, plus les gens s'en foutent? Ils aiment se faire prendre pour des truffes (et je reste polie)?
J'ai l'impression d'être la seule à avoir les yeux ouverts face à tout ça. Je relis 1984, je m'offusque chaque jour un peu plus de la déliquescence du monde, je rêve presque d'une France à feu et à sang, d'un putsch, d'une révolution... Mais il n'y a rien à faire. Haïti continue de crever dans sa merde pendant que le Français moyen se marre devant Secret Story. Alors moi je poste mes relents de rage sur la toile et je joue à Splinter Cell. M'enfermer dans un autre monde en laissant mourir celui-ci, nier la réalité, c'est peut-être ça la clé...
Faîtes une bonne action aujourd'hui. Faîtes tout péter.